Serge Bosc et Daniel Bélanger devant DCA, milieu années 80
Serge Bosc et Daniel Bélanger devant DCA, milieu années 80
Ingénieur du son durant de longues années, électronicien et mécanicien hors pair, il m'avait rejoint pour l'installation et la mise au point de nos studios de repiquage.

Il s'occupa aussi avec Serge Bosc du dépannage des défileurs Picot 2000 de Fougerolle, ce qui n'était pas une mince affaire.

Puis il fut chargé de la location des fameux Akai DD1500 qui révolutionna le montage virtuel du son, dans nos locaux de Courbevoie, à quelques encablures des studios d'enregistrement de SIS. Plus tard il s’occupa de la distribution du logiciel de montage son Pyramix de Merging.

Il décida de prendre sa retraite en 2014.

On ne s'ennuyait jamais en sa présence car il avait toujours quelque anecdote à raconter.

Je garde le souvenir du tournage en 1994 du film de Robert Altman Prêt-à-porter, dont l'ingénieur du son était Alain Curvelier, tournage en numérique 24 pistes avec trois Tascam DA-88, une usine à gaz.

Le responsable du département son de chez Miramax, producteur du film, était venu nous rendre visite pour vérifier nos compétences techniques.

Il fut rassuré en apprenant que Daniel avait travaillé en 1987 sur cet autre film de Altman Beyond Therapy.

Il nous parla de son grand père qui avait participé au débarquement en juin 44, et découvert le cidre Normand, le meilleur du monde d'après lui. Sur ces paroles Daniel revint quelques instants plus tard avec une bouteille de Calvados de Christian Drouin, qu'il nomma jus de pomme. Après trois ou quatre verres, un brouillard cérébral gagna notre américain (brain-fog) si bien qu'on dut le raccompagner à son hôtel et le coucher.

Chapeau bas pour tout le travail accompli chez DCA, beaucoup de peine, mais je souris quand même aux souvenirs de tous ces bons moments passés ensemble.

Michel Durrande
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