Sound Devices A20-Nexus, antennes Monarch, émetteurs A20-Mini
Sound Devices A20-Nexus, antennes Monarch, émetteurs A20-Mini
Récepteur multicanal digital Sound Devices A20-Nexus
Récepteur multicanal digital Sound Devices A20-Nexus
Face avant et arrière Sound Devices A20-Nexus
Face avant et arrière Sound Devices A20-Nexus
Alimentation émetteur Sound Devices A20-Mini
Alimentation émetteur Sound Devices A20-Mini

D'entrée de jeu, le A20-Nexus paraît à la fois robuste et très élégant !

Le boitier en lui-même est assez discret (épaisseur 4 cm, largeur 20 cm) et les matériaux semblent solides. Avec un poids d'à peine plus que 1 kg, il reste bien plus léger et moins encombrant qu'un Octopack chargé de 4 récepteurs soit environ 2 kg.

Une façade très épurée

- Deux prises BNC pour les antennes (avec possibilité de choisir dans les menus de n'activer qu'un côté ou les deux et ce en mode passif ou actif).
- Une prise casque en mini jack 3,5 mm.
- Un bouton rotatif, que les habitués de Sound Devices reconnaitront, servant notamment à régler le niveau d'écoute casque mais également de naviguer dans les menus déroulants et de sélectionner par pression.
- Un bouton orange, assez discret, ayant pourtant la fonction d'allumage/extinction de la machine, ainsi que celle d'accès au menu principal du Nexus.
- Et pour finir, 4 écrans OLED, tactiles ! offrant un affichage très clair des différents blocs de réception et permettant de rapidement agir sur l'un deux.

Une large gamme de connecteurs à l'arrière

- Deux prises BNC pour antennes : les deux paires (façade et arrière) ne sont malheureusement pas utilisables simultanément, ce qui aurait pu permettre la couverture de deux zones distinctes comme sur le Wisycom MRK16 par exemple. Il faudra donc choisir dans le menu du Nexus quelle paire on souhaite utiliser, selon une intégration du Nexus en sacoche ou non par exemple.
- Deux Sub-D 25 permettant de sortir chacune 8 signaux analogiques (au choix micro/ligne) ou numériques (AES).
- Deux ports RJ45 grâce auxquels il est possible de faire transiter tous les signaux audio disponibles avec le protocole Dante ainsi que de la commande.
- Un port SFP permettant lui aussi de créer un réseau Dante + Commande mais avec liaison optique.
- Une prise BNC pour synchroniser le Nexus en LTC mais aussi son Wordclock.
- Deux prises SMA pour les deux antennes omnidirectionnelles nécessaires au réseau NexLink (2,4Ghz).
- Deux entrées d'alimentation en TA4-M (déjà présentes sur la série 8 de Sound Devices) ainsi que deux sorties d'alimentation HRS 4 points.
- Deux ports USB : un USB-A ayant plusieurs fonctions comme celle d'appairer le A20-Mini au Nexus par le protocole Nexlink (la première fois), synchroniser un A20-Mini en Timecode, brancher un clavier, etc… et un USB-C (pour réglages usine).

Le choix d'avoir placé tous ces connecteurs à l'arrière de la machine est évidement assez naturel mais force est de constater que cela ne facilite pas son intégration en sacoche.

À l'usage

À l'allumage, les écrans font une belle démonstration de leur clarté et en effet, une fois dans les menus, tout est très contrasté et coloré rendant le tout précis et intuitif. Le tactile des écrans est agréable et réactif, peut-être pas adapté aux plus gros doigts mais le potard rotatif prend le relais pour les exécutions plus précises.

Le NexLink

Consistant à créer un réseau de communication duplex entre le Nexus et le A20-Mini en 2,4 GHz, cet outil s'avère indispensable (les A20-Mini ne disposant d'aucun écran) et complémentaire avec l'application « A20-Remote » pour paramétrer tout ce que l'on souhaite sur les émetteurs. La portée n'est pas exceptionnelle mais suffisante pour interagir avec les émetteurs avant qu'ils ne soient posés sur les comédiens (possibilité d'afficher la qualité de réception du réseau NexLink de chaque émetteur), il faudra ensuite plutôt utiliser l'application.

Le Scan

L'outil de Scan (fort heureusement bien plus lisible que sur le récepteur seul A10-RX) est plutôt bien pensé et très utile car il est doté d'un affichage en temps réel du spectre sur toute la large bande passante du A20-Nexus de 470 à 1525 MHz, étalé sur 3 de ses écrans, et permet ensuite un Scan plus précis sur la bande souhaitée (celle de travail de nos émetteurs).

Autre gros point fort : après avoir effectué un Scan, on peut décider d'envoyer grâce au réseau NexLink une fréquence utilisable sur chacun des émetteurs.

Les différents émetteurs

Le A20-Nexus étant pensé pour fonctionner avec la série A20, le duo est très efficace, notamment grâce au réseau NexLink. Il est cependant tout à fait possible de relier un émetteur A10-TX au Nexus mais on en perd alors une bonne partie de l'intérêt : pas de NexLink possible, donc tous les réglages sont manuels comme sur un couple émetteur/récepteur classique. Le Nexus n'est pas compatible avec d'autres marques d'émetteurs numériques.

Difficile de ne pas citer le point noir majeur du A20-Mini : son autonomie. La forme de l'émetteur (la même que celle du Mini TX40, rappelant celle d'une savonnette, qui n'avait déjà pas d'écran obligeant à le paramétrer avec sa petite télécommande) ainsi que son poids sont très attractifs ! Malheureusement, contrairement à ses concurrents (numériques et à batterie Li-Ion) que sont le Shure ADX1M (9 heures, donnée constructeur) et le grand champion de l'autonomie, le Sennheiser SK 6212 (12 heures !), le A20-Mini ne fait pas le poids avec 4h30 seulement. Il est donc quasi indispensable de l'utiliser avec son « doubleur » de batterie pour espérer arriver au niveau du Shure, tout en perdant l'aspect « mini » du A20-Mini… et produisant une chaleur supérieure à la moyenne.

Notons quand même sa qualité de portée mais aussi et surtout sa grande qualité audio, sa facilité d'utilisation, la possibilité d'enregistrer en 32 bits flottants sur une mémoire interne de 64GB (contrôlable par l'application mais aussi par le NexLink).

Pour finir

Sound Devices frappe un grand coup avec le A20-Nexus répondant avec succès à la demande grandissante et paradoxale de compacité et d'intégration sans compromis sur la capacité : on a ainsi la possibilité, selon l'option choisie, d'avoir 8, 12 voire16 canaux de réception dans un boîtier aux dimensions inférieures aux coupleurs HF habituels. Nous avons associé le A20-Nexus avec un Cantar X3 par le protocole Dante mais il va sans dire que le Nexus associé à un appareil Sound Devices comme le Scorpio réduit encore la frontière déjà ténue entre le couple Enregistreur/Bloc HF avec la possibilité de piloter encore plus de paramètres directement depuis l'enregistreur (GainForward pour ne citer que celui-là : le rotatif de gain du Scorpio agit directement sur le niveau d'entrée de l'émetteur).

Peut-être verrons-nous bientôt apparaitre sur le marché des enregistreurs intégrant directement un bloc de réception HF… mais cela impliquerait inévitablement une question légitime de résilience en cas de panne, question qui se pose déjà pour le Nexus. En effet, une panne du Nexus signifierait plus aucun HF sur le plateau ! Il convient donc se couvrir avec au moins un récepteur A20-RX (ou A10-RX) en plus.


Notons qu'avec la série A20, la marque Audio Limited disparait définitivement du paysage audio pro.
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