Cantarem pour télé-controler le Cantar
Cantarem pour télé-controler le Cantar
Cantarem en position de repos
Cantarem en position de repos
Cantarem et Cantar
Cantarem et Cantar
La Cantarem est une surface de contrôle qui permet de déporter les commandes rotatives de gain du Cantar ou les commandes linéaires de la console de mixdown sur 8 faders Penny+Giles de 104 mm disposés en biais, pour des raisons de compacité, et portant des curseurs en caoutchouc d'un très bon touché.

Elle mesure 240 x 155 x 45 mm dans sa position fermée et 240 x 215 x 25 mm en position de travail ouverte.

La partie supérieure, dans laquelle se cache l'électronique, comporte les boutons d'assignation et de solos ainsi que la reprise des connecteurs :
- Lemo 5 pour le TC,
- USB pour clavier,
- Fischer 4 pour l'alimentaion d'un PDA,
- Lemo 8 pour le chaînage de deux Cantarem afin d'avoir 16 faders.

Pour les Cantar dont la version de carte mère est inférieure à 2.6, il faut utiliser un câble particulier Lemo 8M / Lemo 5M / Sub-D25M dont la fiche Lemo 5M doit être connectée à l'embase Time Code du Cantar. Il est cependant possible de modifier en interne ces Cantar afin d'utiliser le câble simple Lemo 8M / Sub-D15M, comme avec les Cantar les plus récents.

Aaton fournit à présent un câble d'une longueur d'environ 1 mètre au lieu des 30 cm initialement livrés. On regrettera cependant l'absence totale d'attaches sur le cadre de la Cantarem qui auraient permis son utilisation à l'épaule.

Enfin, un petit reproche sur l'esthétisme : il semblerait que le concepteur de la Cantarem souffre de caligynéphobie (peur des femmes aux formes voluptueuses), pathologie qui se retrouve indirectement dans l'épure de sa surface de contrôle.

Il n'empêche que la Cantarem devrait devenir dans les mois à venir un outil indispensable dans l'équipement de l'ingénieur du son cantariste.

La Cantarem est louée au tarif journalier hors taxe de 35 euros.
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Ce qu'ils en pensent

De nouveau, bonjour à tous,
après trois mois passés en compagnie d'un prototype, j'ai pu utiliser un modèle de série. Tous les problèmes mécaniques de ce proto développé pour les Aes américaines et française ont été résolus de façon satisfaisante. Le passage à des faders de 104 mm plutôt que 80 est vraiment le point fort de ces modifications. Cela rend de la souplesse quand à la précision des déplacement de curseurs, laissant de la place à notre humaine maladresse. D' où, à mon avis une prise en main bien plus rapide de la particularité de Cantarem par rapport à une console traditionnelle, à savoir, commander par un fader toute la chaîne de gain d'un préampli et non uniquement l' ampli de mélange sur le bus. (voir premier commentaire). En complément la sérigraphie permettra, à mon avis, à chacun de prendre les repères qui correspondent à ses habitudes de travail.
Mon seul regret vient du positionnement latéral des surface de type "véleda" pour pouvoir griffonner des noms de personnages par exemple. Si pour les premiers glisseurs on perçoit clairement que le nom de chaque piste est à droite de la tirette concernée, çà se gâte un peu à partir de la quatrième tranche où on a besoin de réfléchir pour savoir si le nom que l'on lit concerne le fader de gauche où celui de droite. Il se peut que je souffre de légère dyslexie et que je sois un des rares à craindre ce petit moment de flou mental, mais je regrette que pour des raisons historiques dans le développement de cantarem, lourdeur de l'industrialisation face à une demande imprévue, les gens d'Aaton n' aient pas pu réserver un espace ad hoc sous les boutons du volet supérieur, permettant d' écrire de façon ultra banale le nom d'une piste au dessus de celle ci. (remarquons bien qu'un peu d' adhésif blanc étroit fera l'affaire en attendant un éventuel remaniement de la partie supérieure de Cantarem, dans l'hypothèse où je ne soie pas un cas isolé et que nos voix portent jusqu'à Grenoble.)
Enfin pour ceux qui tiennent à avoir des boutons de couleurs et à pouvoir changer leur ordre en fonction des nécéssités, il semble que cela ne soit pas possible pour l'instant, Aaton mettant à notre disposition des pastilles de couleur pour pallier à cette situation.
En résumé, pour moi, du proto à la série, que du positif hormis ces deux points de détail.

Notation : 5 étoiles sur 5 !

Bonjour à tous.

J'ai la chance d'avoir pu tourner ces trois derniers mois avec le prototype qu'Aaton avait développé pour l'AES de Paris, grâce à DC Audiovisuel. Voici ce qu'il ressort de cette expérience.

Pour commencer, je tiens à préciser, non par prosélytisme ou pour ma publicité personnelle, mais parce que je pense que cela permettra mieux de se représenter dans quelle conditions j'ai utilisé le duo Cantar / Cantarem, que je fais partie de la tendance post fader. Je module toutes mes sources de telle sorte que leur mélange à plat en réduction mono me satisfasse. Parallèlement à cette pratique je diverge quand même mes sources sur des pistes séparées, puisque sauf indication contraire de nos amis de la post production la première chose que font souvent les monteurs de direct c'est d'éclater la piste HF en autant de pistes que de personnages. Ceci à pour autre avantage quand je suis dépassé par les événements d'être déjà prêt à laisser un peu plus filer les choses au niveau des ouvertures fermetures de préamplis (et de me rapprocher de la tendance pré-fader). D'autre part j'essaie autant que possible de travailler en utilisant les préamplis du Cantar parce que j'aime leur sonorité, d'où mon intérêt pour sa télécommande.

La prise en main de mon prototype a tout de suite mis en avant les problèmes de temps de latence du traitement du signal du Cantar, on va beaucoup plus vite de moins l'infini à 0 dB avec un potentiomètre linéaire qu'un rotatif. Je craignais d'être dans l'impossibilité de télécommander les préamplis lignes pour lesquels le phénomène est encore plus marqué, à cause de cette bizarre montée du son par bouffée retardée. Sur le terrain, en intérieur comme en extérieur, à condition d'anticiper encore un peu plus que d'habitude pour ne pas perdre les attaques, j'ai pu constater que le phénomène passait inaperçu dans le mélange avec la perche ou les autres sources que j'utilisais. J'ai eu l'occasion lors d'un plan tourné avec une Super Technocrane très en plongée et sept comédiens, de charger huit préamplis Cantar avec une perche et quatre HF en entrées M1 à M5, trois sorties pré-fader d'une Sonosax sx-s6 sur L1,L3,L4. Et curieusement, on s'en est sorti...

La principale difficulté pour moi a été de changer mes habitudes avec des faders linéaires. Quand j'utilisais ceux d'une console traditionnelle je n'hésitais pas à faire des ouvertures franches parfois jusqu'à être proche de la butée et cela n'est pas vraiment possible avec Cantarem. Ce que nous pouvons contrôler par un potentiomètre linéaire sur une console traditionnelle c'est le préampli de mélange sur le bus après un premier étage à gain réglable via le trimmer d'entrée, alors que sur Cantar, Aaton a répondu à notre demande collégiale d'un seul bouton pour toute la chaîne, comme au bon vieux temps du Nagra.... Les derniers millimètres de la course ont beaucoup plus d'importance avec Cantarem qu'avec une console traditionnelle. Ce qui est amusant c'est que ce phénomène n'existe pas avec les rotatifs parce que nous sommes habitués à cette situation et que les repères tactiles sont plus importants. On sait où on en est sans regarder.... Alors je me rééduque. Je suis curieux de connaître d'autres réactions à ce sujet. Il faut préciser que mon prototype n'a pas les faders qui équiperont la série, ils seront plus longs et moins souples. Je trouve les boutons striés et inhabituels très agréables et sûrs sous les doigts.

En conclusion et en espérant que les promesses de Jean-Pierre quant à la mécanique du modèle de série seront tenues, je pense continuer avec cette configuration, agrémentée d'une Cooper CS104 pour pouvoir attaquer les entrées lignes du Cantar en attendant que du côté de Grenoble on trouve le moyen de proposer 9 entrées micros plutôt que 9 entrées lignes....

Notation : 5 étoiles sur 5 !