Autrement dit un enfer.
Ce nouveau confinement nous a fait rentrer dans un processus de fragmentation, de polarisation, d'exaspération, de désinformation et bien sûr de violence.
Triste nouvelle lorsqu’on apprit qu'il n'y aurait pas de festival de Cannes. Après 1939 (1ère édition annulée la veille de la déclaration d’entrée en guerre, seule l'affiche de Jean-Gabriel Domergue, le peintre des jolies femmes et des jours insouciants, avait été réalisée), après 1948 et 1950 pour manque d'argent, et puis... et puis 2020 !
On aurait aimé retrouver après la fin du confinement n°1, le paradis des films où le comique le dispute au tragique, les coups fourrés aux coups de cœur.
Pour le 40ème anniversaire en 1987, le festival se termina par le célèbre poing levé de Maurice Pialat, à la remise de sa Palme d'or pour Sous le soleil de Satan. Face à un théâtre Lumière en état avancé de bronca, Pialat déclara "Si vous ne m'aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus."
Palme d'Or 40ème Festival de Cannes © Ina - 1987 C'est cette ambiance morose que l'on retrouva en cette fin d'année avec le confinement n°2.
Cruelle actualité quand les chaises à cannage restent empilées derrière les façades vitrées dans le silence des boulevards assombris, des quartiers par là même vidés de leur âme. Si le monde entier rêve encore de s'attabler à Paris, c’est que cet imaginaire ne date pas d'hier.
Michel Piccoli, disparu le 12 mai dernier, ne voulait certainement pas rempiler pour le monde actuel. Clap de fin sur ces voitures enfumées des années soixante-dix, la gitane au volant et le pied au plancher, la vie devant soi à 100 à l'heure et sans ceinture, vers des banquets de noces en bras de chemise, des parties de campagne avec gigot dominical, des retours à la ville en imper trempé.
En France où cet art de vivre, cette convivialité semblent avoir été inventés, on ne va pas seulement au restaurant pour se restaurer, ni au café pour le boire. "Tous mes tournages m'y ramènent. Un café est un havre et j'y suis trop rat des villes pour m'en passer" disait Claude Sautet.
La minute de silence n'a que trop duré.
Dans le roman Shining de Stephen King, adapté au cinéma par Stanley Kubrick, on trouve cette merveilleuse réplique : "La vie est dure, Danny. Le monde ne nous veut pas de mal, mais il ne nous veut pas de bien non plus. Il se fiche de ce qui nous arrive."
Heureusement le cinéma sera toujours éternel, avec Cannes ou sans Cannes, dans la santé ou la maladie, dans les bonnes comme dans les mauvaises années, en 35mm, en numérique ou quoiqu’il leur succède.
DC Audiovisuel vous souhaite pour cette nouvelle année bonheur et santé.
Ce nouveau confinement nous a fait rentrer dans un processus de fragmentation, de polarisation, d'exaspération, de désinformation et bien sûr de violence.
Triste nouvelle lorsqu’on apprit qu'il n'y aurait pas de festival de Cannes. Après 1939 (1ère édition annulée la veille de la déclaration d’entrée en guerre, seule l'affiche de Jean-Gabriel Domergue, le peintre des jolies femmes et des jours insouciants, avait été réalisée), après 1948 et 1950 pour manque d'argent, et puis... et puis 2020 !
On aurait aimé retrouver après la fin du confinement n°1, le paradis des films où le comique le dispute au tragique, les coups fourrés aux coups de cœur.
Pour le 40ème anniversaire en 1987, le festival se termina par le célèbre poing levé de Maurice Pialat, à la remise de sa Palme d'or pour Sous le soleil de Satan. Face à un théâtre Lumière en état avancé de bronca, Pialat déclara "Si vous ne m'aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus."
Cruelle actualité quand les chaises à cannage restent empilées derrière les façades vitrées dans le silence des boulevards assombris, des quartiers par là même vidés de leur âme. Si le monde entier rêve encore de s'attabler à Paris, c’est que cet imaginaire ne date pas d'hier.
Michel Piccoli, disparu le 12 mai dernier, ne voulait certainement pas rempiler pour le monde actuel. Clap de fin sur ces voitures enfumées des années soixante-dix, la gitane au volant et le pied au plancher, la vie devant soi à 100 à l'heure et sans ceinture, vers des banquets de noces en bras de chemise, des parties de campagne avec gigot dominical, des retours à la ville en imper trempé.
En France où cet art de vivre, cette convivialité semblent avoir été inventés, on ne va pas seulement au restaurant pour se restaurer, ni au café pour le boire. "Tous mes tournages m'y ramènent. Un café est un havre et j'y suis trop rat des villes pour m'en passer" disait Claude Sautet.
La minute de silence n'a que trop duré.
Dans le roman Shining de Stephen King, adapté au cinéma par Stanley Kubrick, on trouve cette merveilleuse réplique : "La vie est dure, Danny. Le monde ne nous veut pas de mal, mais il ne nous veut pas de bien non plus. Il se fiche de ce qui nous arrive."
Heureusement le cinéma sera toujours éternel, avec Cannes ou sans Cannes, dans la santé ou la maladie, dans les bonnes comme dans les mauvaises années, en 35mm, en numérique ou quoiqu’il leur succède.
DC Audiovisuel vous souhaite pour cette nouvelle année bonheur et santé.