Grandes oreilles néerlandaises 39-45 © Museum Waalsdorp
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L'aspiration à la vérité est plus précieuse que l'assurance de sa possession, écrivait le philosophe et dramaturge allemand Gotthold Lessing. En janvier 1931, lors d'une tournée de conférences aux Etats-Unis, Einstein assista à Los Angeles à la première du film de Charlie Chaplin Les Lumières de la ville. L'un et l'autre furent accueillis par les acclamations délirantes d'une foule d'invités. "On m'acclame parce que tout le monde me comprend, dit Chaplin à Einstein. On vous acclame parce que personne ne vous comprend."

Michel Hazanavicius, réalisateur du film The Artist, a bien compris l'utilité de remonter dans le temps. Son film est une oeuvre authentique qui rend hommage à l'âge d'or du cinéma hollywoodien. Aux Etats-Unis il remporte déjà un joli succès. Goût de la belle image, cadrages, lumière, montage, rythme, tout ce que le grand public ne peut analyser mais ressent, pressent et assimile. Le film laisse muet d'admiration la critique. Jean Dujardin y apparaît comme la renaissance de Maurice Chevalier. De surcroît, la barrière de la langue étant contournée (sans blague), The Artist serait l'un des favoris pour l'Oscar du meilleur film.

Dans un autre domaine, Jean-Pierre Beauviala, créateur des caméras Aaton, inventeur du "temps cinéma", surprit toute la profession en concevant un merveilleux enregistreur sonore : le Cantar. Rien d'étonnant, en regardant ces anciennes photos, de constater que notre jeune ingénieur à la chevelure abondante (à l'époque), se passionnait déjà pour la prise de son. On pourra admirer l'ancêtre du casque DT 48, ainsi que les premières ébauches du futur arbre Decca, le son surround ne date pas d'hier !

Ils sont des millions à avoir applaudi de leurs deux mains valides la comédie Intouchables. Espérons que ces spectateurs, en réfléchissant à ce qu'ils ont vu et entendu, porteront désormais un autre regard sur celles et ceux qui vivent dans l'ombre de notre société. Souhaitons qu'en sortant du cinéma, le spectateur se sente fautif d'avoir garé sa voiture sur un emplacement réservé aux handicapés !

Intouchable la taxe spéciale additionnelle, créée en 1948 par le CNC, que le Ministère du Budget voudrait en partie s'octroyer, pour la verser dans les comptes de l'Etat. Depuis sa création, cette taxe repose sur un principe simple : faire payer tous les spectateurs, quel que soit le film, au seul profit du cinéma français. Ce principe a un effet vertueux que les économistes appellent contre cyclique : mieux va le cinéma français, moins le CNC intervient, moins bien va-t-il, plus le CNC est capable de l'aider. Cette politique a garanti l'existence d'un cinéma français diversifié et conquérant, vu chaque année par 30 à 40 % des spectateurs.

Soyons vigilants !

Que cette nouvelle année 2012 soit pour vous et vos proches pleine de sérénité et de bonne santé, que vous puissiez surtout continuer à voir de merveilleux films, car, comme le disait le regretté Lucien Jerphagnon, on n'a pas le droit d'emmerder les spectateurs qui ne vous ont rien fait.


Photos © Museum Waalsdorp
http://www.museumwaalsdorp.nl/
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