Finies les longues séances de gravure en fin de journée, finie l'angoisse de savoir si "idle copy" aura terminé son grésillement avant la prochaine prise. La carte Flash, grâce à sa rapidité d'écriture fait enfin entrer le Cantar dans l'ère de Gordon, celle de Buzz pour les plus jeunes.
C'est donc la fin du support physique "inerte" que l'on stocke sur les étagères. Cela entraîne de notables modifications dans l'organisation des tournages, de la post-production et bien sûr de l'archivage.
Il faut d'abord compter avec l'inertie de certaines sociétés de post-production, principalement aux Etats-Unis, qui exigent toujours la livraison des rushes sur DVD-Ram, car elles utilisent encore le dépassé Fostex DV40 pour la production des rushes synchrones au lieu d’un système type Indaw de Aaton plus universel. Oublions la conservative Amérique et restons dans la moderne Europe.
Aux directeurs de production, il faut expliquer qu'une Compact Flash 4 Go de qualité, SanDisk Extreme III 30 Mb/s par exemple, est plus onéreuse qu'un DVD-Ram, grosso modo 6-7 fois le prix, plus d'une trentaine d'euros TTC, et qu’il en faut de 5 à 8 que l'on fait tourner entre le plateau et la post-production.
Sur un tournage de téléfilm, en moyenne 4 semaines, 25 DVD-Ram, où la synchro se fait en flux tendu, le surcoût n’est guère important, mais la rotation des supports doit être soigneusement organisée avec la régie. Sur un long-métrage de 8 semaines, où la post-production se fait souvent en décalé, il est préférable de partir avec une dizaine de cartes.
Pour les tournages distants avec des envois de rushes périodiques mais peu nombreux avec possibilité de retour, il est préférable d'utiliser des disques durs supplémentaires qui feront la navette tout en gardant une ou deux Compact flash de sauvegarde. En effet un disque dur externe capable de contenir tous les sons d'un film ne dépasse guère le prix de 4 Compact Flash.
La même carte devant servir plusieurs fois au cours du tournage, il convient d'être absolument certain qu'à son retour on puisse l'effacer, la formater, sans mettre en péril les rushes du jour précédent. Rien ne ressemble plus à une Compact Flash qu'une autre Compact Flash. Un bon étiquetage du jeu des Compacts Flash et une logique mnémotechnique (couleurs, numéros, en relation avec les jours de semaine ou jours de tournage) des rotations sont donc indispensables.
Pour notre part, nous pensons qu'il ne revient pas à l'ingénieur du son d'effacer une Compact Flash sur le plateau, cette tâche doit être effectuée par la post-production, après que celle-ci ait eu la garantie de posséder une copie parfaite de l'original. Les Compact Flash qui reviennent sur le plateau doivent donc être totalement vierges de toute donnée et l'ingénieur du son doit s'assurer qu'il en est ainsi avant de commencer la moindre écriture sur celles-ci, soit en utilisant le mode Browser du Cantar, soit à l'aide d'un ordinateur. Lors de leur première utilisation et à chaque retour de post-prod, les Compact Flash doivent absolument être formatées par le Cantar, garantie d'une parfaite adéquation avec celui-ci.
Nous recommandons de livrer systématiquement l'ensemble des pistes du Cantar, avec la rapidité d'écriture des Compact Flash, ce ne sera plus un problème, selon le format de votre choix ou celui de la post-production, monophonique, polyphonique, avec rotation ou sans, mais sans conversion d'échantillonnage, ceci afin d'assurer la règle basique de tout principe de sauvegarde, la différenciation des lieux de stockage. Car même si les sons restent sur le disque interne du Cantar, on n'est jamais à l'abri d'un crash disque, d'une perte de matériel, d'un vol, d'un incendie du camion caméra...
Dans le même ordre d'idée, pour la gestion du disque dur externe que DC Audiovisuel est le seul à fournir systématiquement avec ses Cantar, une fois le report fait sur celui-ci le soir ou le matin suivant, il convient de ne jamais le laisser dans le même lieu que le Cantar, en particulier la nuit dans le camion. Rappelons à ce propos qu'il est fortement déconseillé d'enregistrer en parallèle sur les deux disques, interne et externe, et qu'il vaut mieux utiliser la fonction Idle Copy sur HDD Externe que l'on pourra marier au cours de la journée à un Idle Copy sur la Compact Flash.
En post-production, il s'agira de veiller au parfait clonage des fichiers de la Compact Flash. Il n'est en effet pas sérieux d'effectuer quelque opération de post-production que ce soit directement à partir de la carte de tournage. Les fichiers qu'elle contient devront d'abord être dupliqués en plusieurs exemplaires et lieux de stockage : pour la synchronisation des rushes, pour le montage, pour l'archivage sécurisé. Pour ceci une simple copie informatique de fichiers ne suffit pas. L'emploi d'un logiciel de copie qui effectue une vérification bit à bit ou une somme de contrôle (checksum) CRC32 ou MD5 est un minimum. Il faudra veiller ensuite à la validité des informations que contiennent les fichiers par la synchronisation et l'écoute de l'ensemble des rushes. Une fois ce contrôle de qualité et de validité passé, la post-production procède à l'effacement de la carte de tournage, communique à l'ingénieur du son un rapport de qualité et renvoie la carte au plateau, par exemple avec les DVD de rushes.
Ce type de processus a déjà été mis en place dans le domaine de l'image numérique par certains laboratoires comme Duboi en collaboration avec Panavision ou encore Digimage. Les rapports de qualité peuvent être disponibles en ligne via une interface web sécurisée. Il reste à espérer que ces laboratoires en fassent de même avec les futures cartes Compact Flash du Cantar et aient la même qualité de contact avec les ingénieurs du son qu'ils ont avec les chefs opérateurs.
Enfin il faut s'interroger sur la problématique de l'archivage, sans entrer dans les détails de savoir ce qui vaut le coup d'être archivé pour le "catalogue" comme on dit.
Avec la bobine 13 cm du Nagra ou le DVD du Cantar, la production, quand elle daignait les récupérer auprès de la post-production, pouvait stocker pendant un certain temps les éléments du film, des supports physiques qui doivent cependant être dupliqués régulièrement, pour un coût raisonnable, sous peine de ne plus être lisibles.
Pour les fichiers numériques, image comme son, la production doit faire appel à un prestataire spécialisé dans ce genre de travail. Les fichiers sont alors sauvegardés sur des supports LTO, système éprouvé dans le domaine du stockage informatique industriel et tertiaire, et très répandu du fait de son universalité. Ces bandes LTO sont recopiées tous les cinq ans pour pallier à la dégradation temporelle du magnétisme. À titre de comparaison, les majors américaines conservent toujours les éléments sur bandes magnétiques perforées pour le son et sur films trichromes pour l'image.
De son côté, DC Audiovisuel conserve pendant une durée d'environ 6 mois, de manière informelle et non contractuelle, les sons de tous les enregistreurs qui reviennent de tournage.
Note : il est nécessaire de passer le firmware du Cantar en version 2.42 après remplacement du graveur DVD par le slot Compact Flash.
C'est donc la fin du support physique "inerte" que l'on stocke sur les étagères. Cela entraîne de notables modifications dans l'organisation des tournages, de la post-production et bien sûr de l'archivage.
Il faut d'abord compter avec l'inertie de certaines sociétés de post-production, principalement aux Etats-Unis, qui exigent toujours la livraison des rushes sur DVD-Ram, car elles utilisent encore le dépassé Fostex DV40 pour la production des rushes synchrones au lieu d’un système type Indaw de Aaton plus universel. Oublions la conservative Amérique et restons dans la moderne Europe.
Aux directeurs de production, il faut expliquer qu'une Compact Flash 4 Go de qualité, SanDisk Extreme III 30 Mb/s par exemple, est plus onéreuse qu'un DVD-Ram, grosso modo 6-7 fois le prix, plus d'une trentaine d'euros TTC, et qu’il en faut de 5 à 8 que l'on fait tourner entre le plateau et la post-production.
Sur un tournage de téléfilm, en moyenne 4 semaines, 25 DVD-Ram, où la synchro se fait en flux tendu, le surcoût n’est guère important, mais la rotation des supports doit être soigneusement organisée avec la régie. Sur un long-métrage de 8 semaines, où la post-production se fait souvent en décalé, il est préférable de partir avec une dizaine de cartes.
Pour les tournages distants avec des envois de rushes périodiques mais peu nombreux avec possibilité de retour, il est préférable d'utiliser des disques durs supplémentaires qui feront la navette tout en gardant une ou deux Compact flash de sauvegarde. En effet un disque dur externe capable de contenir tous les sons d'un film ne dépasse guère le prix de 4 Compact Flash.
La même carte devant servir plusieurs fois au cours du tournage, il convient d'être absolument certain qu'à son retour on puisse l'effacer, la formater, sans mettre en péril les rushes du jour précédent. Rien ne ressemble plus à une Compact Flash qu'une autre Compact Flash. Un bon étiquetage du jeu des Compacts Flash et une logique mnémotechnique (couleurs, numéros, en relation avec les jours de semaine ou jours de tournage) des rotations sont donc indispensables.
Pour notre part, nous pensons qu'il ne revient pas à l'ingénieur du son d'effacer une Compact Flash sur le plateau, cette tâche doit être effectuée par la post-production, après que celle-ci ait eu la garantie de posséder une copie parfaite de l'original. Les Compact Flash qui reviennent sur le plateau doivent donc être totalement vierges de toute donnée et l'ingénieur du son doit s'assurer qu'il en est ainsi avant de commencer la moindre écriture sur celles-ci, soit en utilisant le mode Browser du Cantar, soit à l'aide d'un ordinateur. Lors de leur première utilisation et à chaque retour de post-prod, les Compact Flash doivent absolument être formatées par le Cantar, garantie d'une parfaite adéquation avec celui-ci.
Nous recommandons de livrer systématiquement l'ensemble des pistes du Cantar, avec la rapidité d'écriture des Compact Flash, ce ne sera plus un problème, selon le format de votre choix ou celui de la post-production, monophonique, polyphonique, avec rotation ou sans, mais sans conversion d'échantillonnage, ceci afin d'assurer la règle basique de tout principe de sauvegarde, la différenciation des lieux de stockage. Car même si les sons restent sur le disque interne du Cantar, on n'est jamais à l'abri d'un crash disque, d'une perte de matériel, d'un vol, d'un incendie du camion caméra...
Dans le même ordre d'idée, pour la gestion du disque dur externe que DC Audiovisuel est le seul à fournir systématiquement avec ses Cantar, une fois le report fait sur celui-ci le soir ou le matin suivant, il convient de ne jamais le laisser dans le même lieu que le Cantar, en particulier la nuit dans le camion. Rappelons à ce propos qu'il est fortement déconseillé d'enregistrer en parallèle sur les deux disques, interne et externe, et qu'il vaut mieux utiliser la fonction Idle Copy sur HDD Externe que l'on pourra marier au cours de la journée à un Idle Copy sur la Compact Flash.
En post-production, il s'agira de veiller au parfait clonage des fichiers de la Compact Flash. Il n'est en effet pas sérieux d'effectuer quelque opération de post-production que ce soit directement à partir de la carte de tournage. Les fichiers qu'elle contient devront d'abord être dupliqués en plusieurs exemplaires et lieux de stockage : pour la synchronisation des rushes, pour le montage, pour l'archivage sécurisé. Pour ceci une simple copie informatique de fichiers ne suffit pas. L'emploi d'un logiciel de copie qui effectue une vérification bit à bit ou une somme de contrôle (checksum) CRC32 ou MD5 est un minimum. Il faudra veiller ensuite à la validité des informations que contiennent les fichiers par la synchronisation et l'écoute de l'ensemble des rushes. Une fois ce contrôle de qualité et de validité passé, la post-production procède à l'effacement de la carte de tournage, communique à l'ingénieur du son un rapport de qualité et renvoie la carte au plateau, par exemple avec les DVD de rushes.
Ce type de processus a déjà été mis en place dans le domaine de l'image numérique par certains laboratoires comme Duboi en collaboration avec Panavision ou encore Digimage. Les rapports de qualité peuvent être disponibles en ligne via une interface web sécurisée. Il reste à espérer que ces laboratoires en fassent de même avec les futures cartes Compact Flash du Cantar et aient la même qualité de contact avec les ingénieurs du son qu'ils ont avec les chefs opérateurs.
Enfin il faut s'interroger sur la problématique de l'archivage, sans entrer dans les détails de savoir ce qui vaut le coup d'être archivé pour le "catalogue" comme on dit.
Avec la bobine 13 cm du Nagra ou le DVD du Cantar, la production, quand elle daignait les récupérer auprès de la post-production, pouvait stocker pendant un certain temps les éléments du film, des supports physiques qui doivent cependant être dupliqués régulièrement, pour un coût raisonnable, sous peine de ne plus être lisibles.
Pour les fichiers numériques, image comme son, la production doit faire appel à un prestataire spécialisé dans ce genre de travail. Les fichiers sont alors sauvegardés sur des supports LTO, système éprouvé dans le domaine du stockage informatique industriel et tertiaire, et très répandu du fait de son universalité. Ces bandes LTO sont recopiées tous les cinq ans pour pallier à la dégradation temporelle du magnétisme. À titre de comparaison, les majors américaines conservent toujours les éléments sur bandes magnétiques perforées pour le son et sur films trichromes pour l'image.
De son côté, DC Audiovisuel conserve pendant une durée d'environ 6 mois, de manière informelle et non contractuelle, les sons de tous les enregistreurs qui reviennent de tournage.
Note : il est nécessaire de passer le firmware du Cantar en version 2.42 après remplacement du graveur DVD par le slot Compact Flash.