Psychose, 1960 - Janet Leigh © William Creamer - Paramount
Psychose, 1960 - Janet Leigh © William Creamer - Paramount
Comment une bande son arrive t-elle à rendre une scène effrayante ?

Des études récentes réalisées par des scientifiques américains ont démontré que les sons non linéaires correspondant à un certain niveau sonore subissent un enrichissement des composantes aiguës du spectre. Cela est dû à un transfert d'énergie des premiers harmoniques vers les harmoniques supérieurs, ceux-ci deviennent alors grinçants et sautillants, signe qu'ils vont au-delà de la gamme linéaire normale de l'instrument ou des cordes vocales.

Bruits distordus, fluctuations de fréquence brusques, bi phonation, et sons riches en harmoniques sont particulièrement alarmants et émotionnellement évocateur pour les mammifères, y compris, apparemment, pour les êtres humains.

Ces scientifiques ont étudié quatre genres de films : aventure, horreur, drame et guerre. Mais ce n'est que dans les films d'horreur et dans les drames qu'ils ont décelé un recours fréquent aux sons non linéaires pour amplifier le contenu émotionnel d'une scène emblématique.

Les monteurs savent parfaitement utiliser, manipuler les sons non linéaires dans les effets sonores, les bruits de fond ambiants ainsi que les changements brusques de fréquence pour susciter des réactions émotionnelles, concluent les scientifiques.

Photo de William Creamer © Shamley Productions, Paramount - 1960

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