Cela se passe sur le perron du restaurant étoilé, en ce midi du 13 février 2010 où l’hiver redouble de rigueur, une bonne centaine d'invités sont là.
Des messieurs tirés à quatre épingles, empereurs dans le blizzard, des dames décolletées jusqu'aux ischions au risque d'attraper une pleurésie dans un dernier sourire, piétinent autour d'un buffet d'une blancheur sépulcrale.
Sur la nappe parfaitement dressée, des carafes d'eau et des bols de riz nature. Pas chaud le riz, à température ambiante, c'est à dire entre froid et glacé. Contrairement à ce que d'aucuns pourraient croire, l'hôte n'a pas susurré aux invités "Soyons fou ! Prenez encore un grain de riz et tiens, au diable l'avarice, prenez en deux !"
Non, car à l'intérieur, sous les lustres de Venise de la grande salle, dans la chaleur bourgeoise, une trentaine de coqs en pâte se soûlent au champagne et se battent autour d'un fût de caviar.
L'hôte en accueillant ses invités avait exhibé un panier plein de petits papiers. Une loterie en quelque sorte. Drôle d'idée. Et c'est ainsi que certains ont tiré un ticket "acteur" ou "producteur" promesse de gueuleton, et d'autres, plus malchanceux, un ticket "technicien" pour le bol de riz avec un jeton de ceinture.
Un autre type, il y a plus de deux mille ans, avait lui aussi illustré par l'exemple vivant deux ou trois préceptes politiquement incorrects. Cela ne lui a pas réussi : on l'a tué.
Au bout d'une demi-heure d'un silence polaire, l'invitant en grand danger d'être crucifié finit par manger le morceau "Non je plaisante" proclame-t-il en ouvrant à double battant les portes de la salle où trônent les montagnes de mets, des falaises de friandises et le fût de caviar.
Ouf ! Ce n'est qu'une parabole. Les condamnés au riz crurent se réveiller d'un cauchemar. Les rassasiés, mesquins, se forcèrent à finir le fût de caviar avant que ne déferle la horde sauvage des malchanceux.
Pour faire pendant à cet épisode, DC Audiovisuel vous invite en ses locaux à venir poursuivre la fête en partageant les restes d'un fût de caviar (Osciètre) qu'un ingénieur du son nous a ramené directement de Russie.
* "Chtob ti tak jil" : Puisses-tu vivre comme cela...
Des messieurs tirés à quatre épingles, empereurs dans le blizzard, des dames décolletées jusqu'aux ischions au risque d'attraper une pleurésie dans un dernier sourire, piétinent autour d'un buffet d'une blancheur sépulcrale.
Sur la nappe parfaitement dressée, des carafes d'eau et des bols de riz nature. Pas chaud le riz, à température ambiante, c'est à dire entre froid et glacé. Contrairement à ce que d'aucuns pourraient croire, l'hôte n'a pas susurré aux invités "Soyons fou ! Prenez encore un grain de riz et tiens, au diable l'avarice, prenez en deux !"
Non, car à l'intérieur, sous les lustres de Venise de la grande salle, dans la chaleur bourgeoise, une trentaine de coqs en pâte se soûlent au champagne et se battent autour d'un fût de caviar.
L'hôte en accueillant ses invités avait exhibé un panier plein de petits papiers. Une loterie en quelque sorte. Drôle d'idée. Et c'est ainsi que certains ont tiré un ticket "acteur" ou "producteur" promesse de gueuleton, et d'autres, plus malchanceux, un ticket "technicien" pour le bol de riz avec un jeton de ceinture.
Un autre type, il y a plus de deux mille ans, avait lui aussi illustré par l'exemple vivant deux ou trois préceptes politiquement incorrects. Cela ne lui a pas réussi : on l'a tué.
Au bout d'une demi-heure d'un silence polaire, l'invitant en grand danger d'être crucifié finit par manger le morceau "Non je plaisante" proclame-t-il en ouvrant à double battant les portes de la salle où trônent les montagnes de mets, des falaises de friandises et le fût de caviar.
Ouf ! Ce n'est qu'une parabole. Les condamnés au riz crurent se réveiller d'un cauchemar. Les rassasiés, mesquins, se forcèrent à finir le fût de caviar avant que ne déferle la horde sauvage des malchanceux.
Pour faire pendant à cet épisode, DC Audiovisuel vous invite en ses locaux à venir poursuivre la fête en partageant les restes d'un fût de caviar (Osciètre) qu'un ingénieur du son nous a ramené directement de Russie.
* "Chtob ti tak jil" : Puisses-tu vivre comme cela...
