Voyage au bout du chagrin
Voyage au bout du chagrin
José a été le premier technicien que j'ai engagé au début des années 80 pour s'occuper de la maintenance du matériel et en particulier des Nagra.

Mécanicien hors pair, il avait débuté dans la profession pour s'occuper de la réparation des tables de montage.

Lors d'une visite que nous avions effectuée chez Kudelski en Suisse, il avait épaté le patron Stefan Kudelski, en lui expliquant comment on pouvait gagner du temps à la fabrication d'une pièce mécanique complexe.

Grand pédagogue, il avait formé Stéphane Soye jeune diplômé de l'ENREA de Clichy, au subtil réglage des Nagra.

Après quelques années chez DCA, il nous quitta pour s'installer au soleil de Marseille.

Tout au long de sa carrière on continua à travailler ensemble et en particulier avec sa société Akor.

Ayant pris sa retraite, il quitta la France pour s'installer en Belgique, pays d'Anne sa compagne.

Ce que je veux te dire José, c'est que tu auras été un vrai ami en vie et qu'il n'y a pas de mort qui tienne : tu le resteras.

MD
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Ce qu'ils en pensent

José, que l'on discute avec toi d'usinage de boitier alu, de connectique improbable, de condensateurs, de confiture, de miel ou de jazz, c'était toujours avec la même passion.
Je me joins à mes collègues pour te dire que ta générosité de passionné génial va tous nous manquer. Ta présence nous manquait déjà depuis ta retraite bruxelloise mais là maintenant ça fait mal.
Cependant, comme pour continuer à nous inspirer et nous faire avancer il faut juste que tu trouves le bon câble et la connectique qui va bien, là dessus on n'a pas de soucis à se faire, tu feras signe avant même que mon fer à souder soit chaud.
Des bises.
Fred

Notation : 5 étoiles sur 5 !

José,
Difficile d'y croire, ton rire s'est tu. Tes grosses mains de fils de maçon on cessé de broder l'électronique et la matière comme toi seul tu savais le faire. Tout un pan d'humanité, de savoirs d'ouvrier, d'ingénieur, d'historien des techniques du cinéma et du son qui s'éteignent.
Tu aurais pu être imbu, hautain et probablement riche. Tu es resté généreux pour tant d'entre nous, accordant ton savoir, ton temps et ton écoute au gré de ton humeur et de ton feeling, libre de tes choix, libre d'aider les plus modestes comme les plus confirmés, selon ce que tu ressentais de tes interlocuteurs.
Je pensais que tu nous manquais depuis que tu as quitté Marseille, là ça change tout, ce n'est plus une bidouille, une idée ou un circuit qui manquent.
Tu es parti bien tôt, j'ai bien envie de croire que tant de savoir et de générosité volent quelque part, en cherchant sur quelle petite tête ils vont bien pouvoir se poser. Chapeau bas et beaucoup de peine.

Notation : 1 étoiles sur 5 !

Merci à DC Audiovisuel de nous permettre de rendre un homage à José Miné, homage d'autant plus nécessaire qu'il nous a été impossible de nous rendre à ses obsèques en cette période de Covid.
Un dernier salut à toi José, toi qui, comme à tant d'autres, avait transmis tant de savoirs.
Repose en paix

Notation : 5 étoiles sur 5 !

Mon ami José, sans qui je ne serais pas ce que je suis. Il m'a appris mon assurance, mon calme, ma façon d'être sur les tournages. Il m'a appris à ne pas avoir peur des nouvelles technologies qui ont égrainé notre carrière. Il m'a dépanné à chaque instant. Je pouvais l'appelé n'importe quand, pour un détail ou un très gros problème. Il a toujours trouvé la solution. Une anecdote parmi des centaine, une pub, un Nagra S en carafe, coup de fil à DCA et Tapage, réponse horrible, Nagra inutilisable. Puis coup de génie, appel à Monsieur JOSE, qui me dit tranquillement de faire un court circuit avec un tournevis entre une résistance et un condo. Et miracle le Nagra repart comme au premier jour, chapeau l'artiste !!!!
José tu me manque terriblement et c'est en pleur que je termine ces quelques phrases.
Tu as été et tu resteras un véritable ami.

Notation : 3 étoiles sur 5 !

Une anecdote pour résumer José : réalisateur, je devais faire la projection dans un cinéma d'un documentaire récemment tourné. Le responsable du cinéma me dit : "Ne viens pas avec du Betacam, le son ne fonctionne pas. J'ai appelé Sony, ils m'ont dit que les paramètres sur le lecteur n'étaient pas compatibles avec la régie.
Bizarre! Je vais voir José, il me dit : "Je viens avec toi. Par sécurité, on va amener un lecteur Beta".
On arrive, le directeur me dit : "Tu es un testard, toi! Je t'ai dit que ça ne marchait pas!". Je lui dit : "Je suis avec un ami, José". Il nous dit : "C'est pas la peine de perdre votre temps, mais enfin si vous voulez le faire..."
José se met à contrôler, à vérifier, et, quoi ? 30 secondes ou 1 minute maximum plus tard, il dit au projectionniste : "Essaie".
Et le son de débouler dans la salle. Sur le propre lecteur du cinéma (on n'avait même pas besoin d'en amener un!).
Le directeur déboule à sont tour dans lla cabine, bredouillant, bafouillant : "Mais... comment ?..."
Et José, royal, impérial, sans aucun mépris ni hauteur mais tout tranquillement, de dire : "C'est normal, vous avez branché en dissymétrique, c'est asymétrique..."
Et de repartir, tranquille , reprenant le lecteur qu'on avait amené, et de me dire : "Bonne projection!"
Merci José! Au revoir!
Dominique

Notation : 5 étoiles sur 5 !

J'ai connu José alors que je commençais dans le métier. J'étais alors intermittente et je venais de la radio. On peut vraiment dire qu'il m'a appris une grande partie de ce que je connais aujourd'hui de la prise de son audiovisuelle. C'était quelqu'un de très généreux et qui a toujours été là pour répondre à mes questions. Il a toujours répondu présent à mes sollicitations et avec une grande gentillesse. Il aura pour toujours une place dans mon cœur.

Notation : 5 étoiles sur 5 !

Au revoir vieux frêre. De ma première rencontre chez DCA jusqu’à mon départ en retraite de France Télévisions à Marseille (où tu avais eu la bonne idée de venir t’installer), j’en aurais utilisé de tes bidouilles de génie. On pouvait tout de demander, tu trouvais toujours LA solution en y ajoutant un petit plus de génie. Tu étais la personnification parfaite de ce que j’aime dans ce métier, le mélange de la haute technologie et du système D, le Nagra ou le Cantar avec le petit morceau de Chatterton qui va bien. Je te pleure aujourd’hui mais je souris aux souvenirs de tout ces bons moments passés ensemble, Je suis heureux de t’avoir connu. Bernard

Notation : 5 étoiles sur 5 !