Une salle de cinéma unique qui disparaît n'est pas remplacée par les 10 salles d'un multiplexe implanté dans un immense centre commercial, où les spectateurs se rendent en groupe et où le groupe décide du programme de la sortie. Le choix se porte toujours sur le film le plus connu, qui est aussi le plus facilement assimilable, le plus conventionnel.
Les multiplexes conduisent à une uniformisation de la consommation, encouragée également par le système de cartes d'abonnement et autres cartes de fidélité. La loi n'est plus celle de l'offre et de la demande, mais celle de la seule offre, à laquelle le spectateur n'a d'autre choix que de se plier.
Une trentaine de films sur les 600 projetés en France concentrent 50 % des entrées, mais entre 50% et 60% des films réalisent moins de 50000 entrées : les spectateurs vont voir de plus en plus de films à gros budget.
Ceux qui hier vantaient les mérites inouïs des écrans géants s'appliquent désormais à promouvoir la diffusion des films sur les écrans de smartphones. Dans « Tirez sur le pianiste », Truffaut faisait chanter à Michèle Mercier que « la télévision est un cinéma où l'on peut aller en restant chez soi », il faut désormais se résoudre à considérer que « le cinéma est une télévision que l'on peut regarder en sortant de chez soi », par exemple dans les transports en commun.
Il faut en rire ! Rire en regardant « MASH » qui fut la dernière comédie à obtenir la Palme d'or à Cannes en 1970. Robert Altman plaçait le cinéma avant tout. Il avait dit à sa femme et à ses enfants « si je devais choisir entre vous et mon travail, je vous laisserais tomber dans la seconde ». Une histoire le résume : il avait suggéré à Paul Newman de créer ensemble une société en utilisant la première moitié de son nom et la seconde moitié du nom de l'acteur. Elle s'est appelée Altman Company !
Parfois le cinéma réussit à être un art. Il y a des jours où ce qui arrive sur l'écran semble plus important que ce qui peut se produire à l'extérieur. Comme « Des hommes et des dieux » appartient à la catégorie des films parfaits uniques. Comment oublier l'image de ces moines assis à une grande table, qui écoutent le « Lac des cygnes » en buvant du Bourgogne dans des verres en pyrex.
Soudain je m'aperçois d'un terrible détail. Longtemps le cinéma a été une manière de ne pas vieillir. Je me demande si ça n'est pas aujourd'hui l'unique moyen de ne pas mourir.
DC Audiovisuel vous souhaite de passer une merveilleuse année en vingt-quatre images par seconde.
Les multiplexes conduisent à une uniformisation de la consommation, encouragée également par le système de cartes d'abonnement et autres cartes de fidélité. La loi n'est plus celle de l'offre et de la demande, mais celle de la seule offre, à laquelle le spectateur n'a d'autre choix que de se plier.
Une trentaine de films sur les 600 projetés en France concentrent 50 % des entrées, mais entre 50% et 60% des films réalisent moins de 50000 entrées : les spectateurs vont voir de plus en plus de films à gros budget.
Ceux qui hier vantaient les mérites inouïs des écrans géants s'appliquent désormais à promouvoir la diffusion des films sur les écrans de smartphones. Dans « Tirez sur le pianiste », Truffaut faisait chanter à Michèle Mercier que « la télévision est un cinéma où l'on peut aller en restant chez soi », il faut désormais se résoudre à considérer que « le cinéma est une télévision que l'on peut regarder en sortant de chez soi », par exemple dans les transports en commun.
Il faut en rire ! Rire en regardant « MASH » qui fut la dernière comédie à obtenir la Palme d'or à Cannes en 1970. Robert Altman plaçait le cinéma avant tout. Il avait dit à sa femme et à ses enfants « si je devais choisir entre vous et mon travail, je vous laisserais tomber dans la seconde ». Une histoire le résume : il avait suggéré à Paul Newman de créer ensemble une société en utilisant la première moitié de son nom et la seconde moitié du nom de l'acteur. Elle s'est appelée Altman Company !
Parfois le cinéma réussit à être un art. Il y a des jours où ce qui arrive sur l'écran semble plus important que ce qui peut se produire à l'extérieur. Comme « Des hommes et des dieux » appartient à la catégorie des films parfaits uniques. Comment oublier l'image de ces moines assis à une grande table, qui écoutent le « Lac des cygnes » en buvant du Bourgogne dans des verres en pyrex.
Soudain je m'aperçois d'un terrible détail. Longtemps le cinéma a été une manière de ne pas vieillir. Je me demande si ça n'est pas aujourd'hui l'unique moyen de ne pas mourir.
DC Audiovisuel vous souhaite de passer une merveilleuse année en vingt-quatre images par seconde.