Les troubles auditifs recouvrent acouphènes (bourdonnements ou sifflements dans les oreilles), oreilles cotonneuses, voire perte d'audition. L'exposition sonore est la cause première de ces troubles, note Jean-Luc Puel, Professeur de Neurosciences et Directeur de Recherches à l'Inserm de Montpellier.
Dès le primaire, beaucoup d'enfants s'endorment avec des casques sur les oreilles. Christian Hugonnet, membre du bureau de la Semaine du Son, alerte aussi sur le son compressé : afin de pouvoir entendre la musique en MP3 dans les transports, les niveaux faibles sont remontés au dessus du niveau ambiant. Cela revient à écouter le Boléro de Ravel constamment à 80 dB, alors que le morceau démarre à 40 dB pour finir autour de 80 dB. "L'oreille n'a pas le temps de se reposer. Ce n'est pas que le son fort, c'est aussi le temps passé qui peut avoir des effets délétères."
Si le son ne doit pas excéder 105 dB dans les concerts en salle, aucune règle n'existe pour les concerts en plein air !
"On sait que l'exposition à des sons très intenses peut affecter la structure même des cellules sensorielles, en particulier celle de leur antenne de réception de la stimulation sonore. Les neurones auditifs sont également touchés quand la cellule sensorielle est sur-stimulée, son neurotransmetteur, le glutamate, libéré en quantité excessive, devient toxique pour les neurones auditifs", souligne Christine Petit, Professeur au Collège de France.
Pour l'anecdote, Louis Destouches, étudiant en médecine, souffrant d'acouphènes résultant non pas d'un concert de Metallica mais d'une commotion causée par une chute et un éclatement d'obus en 1914, proposait en 1923 un moyen empirique, d'une simplicité farfelue en apparence pour parvenir "au massage sonore du tympan" publiée dans l'Union pharmaceutique de février 1923 sous le titre : Sur une petite thérapeutique des acouphènes par le son et par transmission osseuse :
Un cornet métallique (semblable à un sifflet ) doté d'une lamelle vibrante, maintenu entre les dents, émet un son aigu faisant contre-bruit. Une part essentielle du traitement réside selon Destouches, dans le "résultat psychologique indéniable" que le patient doit en tirer. Malheureusement l'image de ce petit cornet n'a pas été fournie avec le mode d'emploi et la revue ne précise pas quelle fut sa réception dans les milieux médicaux et pharmaceutiques...
Ce futur médecin deviendra célèbre sous le nom de Céline.
Dès le primaire, beaucoup d'enfants s'endorment avec des casques sur les oreilles. Christian Hugonnet, membre du bureau de la Semaine du Son, alerte aussi sur le son compressé : afin de pouvoir entendre la musique en MP3 dans les transports, les niveaux faibles sont remontés au dessus du niveau ambiant. Cela revient à écouter le Boléro de Ravel constamment à 80 dB, alors que le morceau démarre à 40 dB pour finir autour de 80 dB. "L'oreille n'a pas le temps de se reposer. Ce n'est pas que le son fort, c'est aussi le temps passé qui peut avoir des effets délétères."
Si le son ne doit pas excéder 105 dB dans les concerts en salle, aucune règle n'existe pour les concerts en plein air !
"On sait que l'exposition à des sons très intenses peut affecter la structure même des cellules sensorielles, en particulier celle de leur antenne de réception de la stimulation sonore. Les neurones auditifs sont également touchés quand la cellule sensorielle est sur-stimulée, son neurotransmetteur, le glutamate, libéré en quantité excessive, devient toxique pour les neurones auditifs", souligne Christine Petit, Professeur au Collège de France.
Pour l'anecdote, Louis Destouches, étudiant en médecine, souffrant d'acouphènes résultant non pas d'un concert de Metallica mais d'une commotion causée par une chute et un éclatement d'obus en 1914, proposait en 1923 un moyen empirique, d'une simplicité farfelue en apparence pour parvenir "au massage sonore du tympan" publiée dans l'Union pharmaceutique de février 1923 sous le titre : Sur une petite thérapeutique des acouphènes par le son et par transmission osseuse :
Un cornet métallique (semblable à un sifflet ) doté d'une lamelle vibrante, maintenu entre les dents, émet un son aigu faisant contre-bruit. Une part essentielle du traitement réside selon Destouches, dans le "résultat psychologique indéniable" que le patient doit en tirer. Malheureusement l'image de ce petit cornet n'a pas été fournie avec le mode d'emploi et la revue ne précise pas quelle fut sa réception dans les milieux médicaux et pharmaceutiques...
Ce futur médecin deviendra célèbre sous le nom de Céline.