Pas de travail sans carte professionnelle et visa local
Pas de travail sans carte professionnelle et visa local
La nouvelle organisation du cinéma français par M. Ploquin
La nouvelle organisation du cinéma français par M. Ploquin
La carte professionnelle de DC Audiovisuel l'autorise à travailler partout en France et dans le monde
La carte professionnelle de DC Audiovisuel l'autorise à travailler partout en France et dans le monde

La France a peur.
La France est divisée.
La France se replie.


Le Frexit menace !

Le chômage est devenu le critère de séparation. Un mur se dresse ! Il faut agir !

Même le cinéma, ce havre de paix et de communication entre les humains, est touché !

Le 12 décembre, les journaux du matin célébraient l'avènement d'un jeune monsieur désigné par le gouvernement pour être directeur du cinéma. Un certain Ploquin, metteur en scène de son métier, expose son programme donnant naissance à un nouveau CNC.

D'abord nettoyer ces écuries d'Augias qu'était l'industrie cinématographique.

Pour exercer, il faudra posséder une carte d'identité professionnelle distribuée par une commission consultative à ceux qui en sont dignes. Personne ne pourra travailler dans une entreprise de production ou de distribution sans en être titulaire.

Le nombre des entreprises sera limité. Il n'y a pas de raison pour qu'une société produise un seul film dans l'année. Il faut améliorer la qualité des films français. Le contrôle indispensable sera exercé par la commission de censure. Les projets lui seront soumis sous forme de « synopsis » et ne pourront être réalisés qu'après visa.

En 2009, dans le cadre de la modernisation du droit du cinéma, l'ancien dispositif de contrôle des professions, matérialisé jusqu'alors par un système d'autorisation d'exercice pour les intervenants de la filière cinématographique et de cartes professionnelles pour les techniciens, avait été supprimé, malgré l'opposition du seul syndicat représentatif.

Seules les autorisations d'exercice du secteur de l'exploitation cinématographique étaient maintenues et adaptées.

Il fallait corriger ces erreurs d'un passé illusoire et révolu.

Alors que des associations de techniciens se battaient encore récemment pour les définitions de poste dans les métiers du cinéma, rien n'avait été fait pour définir les critères mêmes de professionnalisation de ces postes. Est mixeur, monteur son, ingé son qui veut l'être, quelque puisse être sa formation, son expérience.

Le compte personnel de formation (CPF) étant entré en vigueur début 2015, une réflexion s'imposait naturellement sur le rétablissement de la carte professionnelle du cinéma. Rien n'avait été prévu dans cette loi pour la validation des acquis professionnels. Les techniciens se retrouvaient encore un peu plus démunis face aux producteurs et n'importe qui pouvait exercer le métier (quand il faut un CAP pour être boucher).

Les 12 nouvelles régions de Métropole, les 5 d'Outre-Mer, et la Corse, ont pris le contrôle du marché du travail. En particulier par l'obligation qui leur est faite de contribuer au budget du cinéma.

Ne pourra exercer dans une région que celui dont la carte professionnelle portera le cachet de celle-ci, parce qu'il y a réellement élu domicile, au sens du Code général des impôts.

Dans un soucis d'égalité républicaine, les mêmes règles s'appliquent à l'Ile-de-France.

Ainsi l'ingénieur du son habitant Reims, dans ce très large et riche territoire qu'est maintenant l'Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine, pourra à loisir travailler sur un tournage à Strasbourg mais ne pourra exercer son métier à Paris.

Par exception, la commission consultative, dont les membres sont nommés par le nouveau directeur, seule habilitée à délivrer cet indispensable sésame qu'est la carte professionnelle, pourra, pour certains tournages et certaines personnalités notables du métier, en regard de critères strictement professionnels, accorder un visa dérogatoire local temporaire.


Il était ainsi très important de souligner que nos professions avaient besoin d'une visibilité qui ne soit pas uniquement définie par le seul critère des 507 heures et celui du bon vouloir des producteurs gestionnaires, et il convenait d'avoir un cadre qui permette ainsi d'obtenir des véritables équivalences pour des reconversions assurées et réussies.

La grande Réforme qui va sauver le cinéma français est enfin sur les flots.
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